Rosembois

Rosembois et…

Rosembois au XIIème siècle, plus anciennement « Rose in bos » et « Rose en bois », l’un des hameaux de Fournes était couvert de marécages et de bois.
Un château fort y abritait les seigneurs de Rosembois.
La famille de Rosembois fut illustre et honorée des plus grandes dignités sous les Comtes de Flandre, les Ducs de Bourgogne et les Rois d’Espagne.

Jean de Rosembois était à la bataille de Vimiacum avec Philippe le Bon, Duc de Bourgogne. Il fut nommé gouverneur commandant de la Gallo Flandre et mourut en exerçant ses fonctions en 1489.

Le château fort de Rosembois fut assiégé en 1486 par le Maréchal d’Esquerdes qui soutenait les Flamands dans leur rébellion contre Maximilien, fils de l’Empereur d’Allemagne. Le château résista quelques jours puis fut presqu’entièrement détruit.
Antoine, fils de Jean, eut les mêmes emplois et mourut en 1503.
Pierre de Rosembois, chevalier, premier maître d’hôtel et chef des finances de Marguerite d’Autriche, gouvernante des Pays-Bas, lui succéda.
Son fils François, prévôt de la Collégiale Saint-Pierre à Lille, mourut en 1523.
C’est à cette époque que s’éteignit la famille de Rosembois.
La famille de Sainte-Aldegonde de Noircarme devint propriétaire du domaine ; un des fils reprit le titre de seigneur de Rosembois.
Messire Balthazar de Sainte-Aldegonde de Noircarme fonda alors le couvent des Récollets près des ruines du château, au lieu-dit « Hermitage », dans un petit bois qui existait avant la guerre. L’acte de donation fut passé le 20 juillet 1654 entre Balthazar de Sainte-Aldegonde et le R.P. Simon Mas, provincial des récollets des Pays-Bas.
Ce couvent devait servir d’hôpital ou de lazaret mais on ne croit pas qu’il ait jamais servi à cet usage. La communauté des Récollets s’établit donc à Fournes en 1684 dans un local provisoire.
Le couvent fut rapidement construit. Il se composait d’une maison, d’une église et d’une brasserie, le tout sur un terrain de 14 cents de terre. Le couvent avait un étage et paraissait assez spacieux ; l’église pouvait contenir environ deux cents personnes ; elle était ouverte au public et trois pères y exerçaient le Saint Ministère.
Les Récollets tinrent leur couvent jusqu’en 1790 ; ils exerçaient dans le voisinage le ministère de la prédication.
En 1789, ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du Clergé, les récollets se retirèrent l’année suivante mais le couvent resta la propriété de MM. De Sainte-Aldegonde; les meubles furent vendus ainsi que les tableaux. M. de Rouvroy en racheta une grande partie dont il fit présent à l’église paroissiale de Fournes en 1803. La propriété fut achetée par M. de Tilloy de Lille la même année.
En 1914, il ne restait comme derniers vestiges de « Rosembois » que des fossés en partie comblés et quelques traces de constructions. La sépulture des Comtes de Sainte-Aldegonde était indiquée par un petit monument en fonte, fortement incliné. Il est surmonté d’une croix et porte les armoiries de Sainte-Aldegonde.